Un texte, il est là, il vient, se construit, idée après idée.
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Quand je ferme les yeux, sous le soleil tiède et tendre, si agréable sur ma peau, je suis transportée sur le sable chaud qui a connu mes jeux d’enfant et mes amours d’adolescente. J’y ai laissé mon empreinte à jamais. Ni la brise marine ni le roulement des vagues venant s’alanguir sur le sable, n’effaceront cette partie de ma vie. Elle est gravée dans ce sable, là où d’autres aussi ont des souvenirs, dans ces mêmes lieux sans que l’on ne se soit jamais rencontrés, chacun ayant suivi sa propre histoire.
Il n’y a pas d’autres endroits où j’aurais voulu vivre que celui-ci. La plage faisait partie de tous mes projets, de mes jeux d’enfant, de toutes mes joies et de toutes mes peines. J’aimais ses odeurs d’iodes, j’avais un besoin ultime de fouler chaque jour ce sable, d’y marcher inlassablement, de sentir ma peau contre sa tiédeur.
Il existe la mémoire des lieux, des bruits, mais la mémoire olfactive est celle qui est sans aucun doute la plus précieuse, car elle emmène dans son sillage tous les événements qui nous ont marqués. N’est-il pas vrai que la bonne odeur d’un chocolat chaud nous transporte vers les goûters de notre enfance, et vers tant d’autres instants gais ou tristes de notre passé ?
Le bonheur n’est–il pas là dans ces petits moments si doux, que l’on se vole à soi-même, par peur un jour de ne plus en retrouver ?
@lo
